Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vous propose une nouvelle escapade mosaïque à la maison Picassiette située à Chartres (28).

1- Qu’est ce que la maison Picassiette ?

Raymond Isidore, appelé Picassiette, employé de la ville de Chartres, entreprend en décembre 1929 la construction d’une maisonnette rue des Rouliers (aujourd’hui, rue du Repos). Il y emménage par la suite avec sa femme et ses 2 beaux-fils.

Il faudra attendre 1938 avant que Picassiette décide d’aménager et de décorer sa maison en mosaïque, jusqu’à sa mort en 1964. Il récupère alors des débris de vaisselle, de carrelage dans les décharges des alentours pour réaliser des motifs sur les murs de sa maison.

Lorsqu’il achève la décoration de l’intérieur de sa maison, Raymond Isidore décide de s’attaquer à l’extérieur de sa maison et construit de nouveaux espaces décorés en mosaïque.

Les différentes zones de la maison Picassiette : 

• La maisonnette d’origine : trois pièces d’habitation recouvertes de fresques et de mosaïques, sur les murs, sols et plafonds. On y retrouve des peintures et des mosaïques représentant différents lieux que Raymond Isidore avait vu sur des cartes postales. 
• Une cour extérieure : le sol a été entièrement recouvert de mosaïque.
• Une chapelle : les mosaïques font principalement référence à la religion chrétienne.
• Une maison d’été : la construction était destinée à agrandir la partie principale d’habitation. On y retrouve des mosaïques représentant l’Annonciation, mais également des visages féminins et des animaux. 
• La « Cour Noire » : cet espace fait allusion à la cathédrale de Chartres. On y retrouve un tombeau, un trône et des niches aménagées, laissant voir des mosaïques d’églises et de cathédrales mais également des sculptures.
• Un porche et un mur d’enceinte : recouverts de mosaïques colorées représentant des animaux, des fleurs, le printemps… 
• Un jardin, appelé jardin du Paradis : il comprend : 
• Une zone de promenade où l’on retrouve de nombreuses sculptures décorées de mosaïque. 
• Le « parvis de Jérusalem », un jardin à la française autour d’un bassin où l’on peut observer une mosaïque représentant la ville de Jérusalem. 
• Du « Tombeau de l’Esprit », situé derrière le mur de Jérusalem : ce tombeau de couleur bleue s’oppose à la cour noire. Dernière création de Picassiette, cet endroit nous offre des mosaïques et inscriptions pieuses. 

Les mosaïques de Picassiette sont colorées et joyeuses, nous invitant au voyage, à la spiritualité ou à la rêverie… Découvrez dès maintenant le diaporama des mosaïques de la maison Picassiette !

2- Pourquoi « Picassiette » ? 

Raymond Isidore a parcouru durant sa recherche de matériaux de nombreux kilomètres afin de trouver les morceaux de céramique ou d’assiettes cassées qu’il recherchait. 

« J’ai d’abord construit ma maison pour nous abriter. La maison achevée, je me promenais dans les champs quand je vis par hasard des petits bouts de verre, débris de porcelaine, vaisselle cassée. Je les ramassais sans intention précise, pour leurs couleurs et leur scintillement. J’ai trié le bon, jeté le mauvais. Je les ai amoncelés dans un coin de mon jardin. »

C’est cette recherche et sa persévérance qui lui valent le surnom de Picassiette ou pique-assiette.

3- Où visiter la maison Picassiette ?

La maison Picassiette se situe au 22 rue du Repos à Chartres (28). 

Visitez librement la maison du 15 mars au 15 novembre, du mercredi au samedi de 10h à 18h, et le dimanche de 14h à 18h.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à découvrir la maison Picassiette au travers des visites guidées qui ont lieu certains dimanche matins ! 

A bientôt,

Muriel.